《La ballade d’Eole(Live salle Gaveau， Paris / 1997)》歌词

[00:00:00] La ballade d'Eole (Live) - Juliette

[00:00:09] Lorsque je me sens las de jouer avec les vagues

[00:00:12] Les roseaux de camargue ou les fumées de prague

[00:00:17] Il m'arrive parfois du haut de mon royaume

[00:00:19] De compter tous les noms que m'ont donnés les hommes

[00:00:24] Sirocco par ici tramontane à c té

[00:00:26] Zéphyr un peu plus loin et ailleurs alizé

[00:00:33] Simoun ou bien mistral aquilon ou blizzard

[00:00:35] Autant de patronymes exotiques et bizarres

[00:00:41] Étranges inventions d'esprits à ras de terre

[00:00:43] Comme s'il y avait des frontières dans l'air

[00:00:49] Non je n'ai pas de frère et c'est moi et moi seul

[00:00:52] Des rocheuses à l'oural qui souffle à fendre gueule

[00:00:57] On me dit bise ou vent d'autan

[00:01:02] On me divise en vingt en cent

[00:01:07] Mais c'est en vain qu'on jase autant

[00:01:11] Je suis le même ouest ou levant

[00:01:16] Vent de l'instant ou vent d'avant

[00:01:21] Vandale ici là vivifiant

[00:01:26] Je suis unique et de tous temps

[00:01:30] Je ne suis qu'un je suis le vent

[00:01:39] Je suis né bien avant que vos savants n'inventent

[00:01:41] Les voiles que je gonfle et même je me vante

[00:01:44] D'être ici-bas ce qu'on e t pu voir de plus vieux

[00:01:47] S'il avait existé en ce temps-là des yeux

[00:01:51] Je survolais déjà les andes et l'aventin

[00:01:53] Dévalais les avens les vals et les ravins

[00:01:58] Bien avant que la pluie ne les ait fait fleurir

[00:01:59] Bien avant que la vie ne les ait fait verdir

[00:02:04] Et c'est moi je l'avoue sans offenser le diable

[00:02:06] Et sa peau de serpent qui me rendis coupable

[00:02:09] D'une haleine fiévreuse d'avoir soufflé à eve

[00:02:12] L'idée qui l'évin a de son jardin de rêve

[00:02:17] Vent de l'instant ou vent d'avant

[00:02:22] Vandale ici là vivifiant

[00:02:28] Je suis unique et de tous temps

[00:02:33] Je ne suis qu'un je suis le vent

[00:02:42] Et si j'oublie parfois les parfums enivrants

[00:02:44] Don't je me suis gavé j'en ramène souvent

[00:02:49] Si loin de leur berceau qu'ils s'en viennent changer

[00:02:52] L'humeur et les pensées des quidams étonnés

[00:02:57] Lorsque dans les nuits chaudes et folles de bahia

[00:02:59] Sans mobile apparent et malgré la samba

[00:03:06] Un c ur soudain se glace un sourire se brise

[00:03:09] C'est que je tra ne encore un frisson de banquise

[00:03:15] Et quand dans l'aube blême d'un hiver berlinois

[00:03:17] En dépit des murs gris des flocons qui tournoient

[00:03:22] Un émoi se réveille une bouche fredonne

[00:03:24] C'est que je m'en reviens des indes ou de vérone

[00:03:30] On me dit bise ou vent d'autan

[00:03:35] On me divise en vingt en cent

[00:03:40] Mais c'est en vain qu'on jase autant

[00:03:45] Je suis le même ouest ou levant

[00:03:54] Mon empire est immense et recouvre le monde

[00:03:56] Mais parfois je me lasse de l'éternelle ronde

[00:03:59] Alors fou de tourner tout autour de ma boule

[00:04:01] Je dévaste et je hurle j'arrache et je chamboule

[00:04:05] Ou plus vicieux j'insuffle aux hommes ma démence

[00:04:08] Et de leurs ouragans je ricane en silence

[00:04:11] J'attise un peu leurs feux et puis calmé je file

[00:04:13] À l'autre bout du globe en des lieux plus tranquilles

[00:04:19] Là j'oublie mes bravades leurs braises et me fais brise

[00:04:25] Je soulève la robe des belles que je grise

[00:04:28] Ravivant en passant chez les passants ravis

[00:04:31] L'envie d'être le vent à qui tout est permis

[00:04:42] On me dit bise ou vent d'autan